Si jusqu’ici la plateforme de streaming s’était positionnée contre la diffusion de publicité au milieu de ses programmes, l’entreprise américaine pourrait bientôt retourner sa veste.

La guerre du contenu à la demande est déclarée. Alors que les tarifs des abonnements vidéos sont en hausse sur de nombreuses plateformes telles qu’Amazon Prime ou Disney + , le géant Américain Netflix tente de contrer ces augmentations. Jusqu’à lors, le service de streaming proposait trois différents forfaits allant de 8,99€ à 17,99€ où seul le nombre d’écran diffusant le contenu en simultané différait. Dès novembre prochain, la plateforme proposera un accès vidéo entrecoupé de pubs entre 7$ et 9$. Si l’idée a tout d’abord émergée d’Amazon Prime, Netflix s’est positionné en premier pour tester sa nouvelle offre.
Après avoir perdu plus d’un million d’abonnés pendant la première moitié de 2022, l’entreprise cherche à reconquérir ses spectateurs en proposant un abonnement défiant la concurrence. Avec ce forfait à prix réduit, Netflix imposera environ 4 minutes de pubs par heure de contenu. Si ce projet déplaît à bon nombre d’abonnés, le service de streaming se défend en avançant des arguments intéressants. Seuls les films et séries produits par d’autres société de production seront concernés par la diffusion de publicité, les programmes pour enfants et les contenus originaux seront quant à eux épargnés. De plus, la plateforme promet de diffuser ses publicités avant le début du visionnage et non pendant.
Alors qu’en France il nous paraît étonnant d’être confronté à 4 minutes de pubs pour un abonnement payant, cela peut s’avérer un réel avantage pour le public Américain. Si nos coupures publicitaires sont relativement courtes et voir inexistante à partir de 20h30 sur les chaînes publiques, ce n’est pas le cas aux Etats-Unis. En moyenne, une chaîne du câble diffuse 20 minutes de publicité chaque heure. Ainsi, l’offre de Netflix apparaît dérisoire.
Après avoir lamentablement échoué en proposant des jeux vidéo, le géant du streaming prend une nouvelle fois un risque avec cette idée marketing. Une chose est sûre, les abonnés ont hâte de découvrir what’s next.
Illustration de l’article: Keegan Prosser/Android Central
M.M.Remetter