Une mini caméra à ingurgité avant un rendez-vous de coloscopie.

Une capsule développée par une équipe de chercheurs de LiP6 facilitera le dépistage du cancer colorectal. Les chercheurs au Laboratoire d’informatique de Paris 6 (LiP6), Andrea Pinna, Amine Rhouni Bertreand Granado et Orlando Chuquimia, développent la capsule Cyclope.
Le petit cylindre de 3 cm de long, est avalé par le patient à son domicile. La sonde envoie les informations imagées au récepteur placé à la ceinture. Et douze heures après, la capsule sera expulsée sans danger. Celle-ci permettrait d’obtenir à l’aide de sa caméra une image en 3D de tout organe creux qui comprend l’intestin, côlon, estomac…Etc. Cette nouveauté produirait des images en hautes définitions grâce à la caméra d’un mégapixel et du système d’éclairage LED dont elle est dotée. Les caméras utilisées lors de coloscopies traditionnelles procurent, elles, une image en 2D des polypes.
Un polype est une excroissance de tissu provenant de la paroi d’un espace creux, comme l’intestin. Les caméras du Cyclope produisent les images en 3D. Cela peut paraître anodin, mais au contraire. Cette évolution facilite le diagnostic du cancer colorectal dont l’un des marqueurs principal est les polypes. Un gain de temps considérable pour les praticiens.
Environ 1,3 millions de coloscopies sont réalisées annuellement en France, dont 80 % reviennent sans anormalité. « Le spécialiste n’aura pas à regarder des heures de film. Il pourra se concentrer sur les quelques images importantes », explique Bertrand Granado, l’un des chercheurs de la capsule. Cyclope permettra donc la multiplication de test de dépistage du cancer colorectales. Tout cela sans que le spécialiste ait à regarder le système digestif d’un million de personnes.
En plus de faire gagner du temps, la capsule évitera les risques liées aux coloscopies traditionnelles. Que ce soient les risques dus aux effets secondaires des anesthésies ou encore celle des déchirures du tissu intestinal. Cyclope réduits le nombre de ces risques à quasi zéro. Et cela, même chez les personnes à risques dont les patients âgés et fragiles.
Mariama. C
Source CNRS