Il voulait seulement rendre visite à son ami. Lundi 20 septembre, Ibrahima, 16 ans, a été poignardé à mort dans la commune des Lilas. À Bagnolet, une marche blanche en son hommage a rassemblé près de 400 personnes.

© Bertrand Guay / AFP
C’est avec tristesse et colère que le cortège criait « Stop, ça suffit ! » ou encore, « Plus jamais ça ! », des phrases qui pointent du doigt les violences gratuites entre adolescents. Décrit comme un jeune homme souriant et sans histoire, la mort d’Ibrahima a suscité une vive émotion. Il a probablement été tué suite aux rivalités territoriales qui agitent la commune de Seine-Saint-Denis. En sa mémoire, plusieurs personnes portaient des tee-shirts avec la photo de l’adolescent sourire aux lèvres.

© Nicolas Daguin
Dans le calme, la foule s’arrêtait quelques minutes aux endroits où le jeune garçon avait ses habitudes, comme le lycée Eugène Henaff où il était scolarisé ou encore, le stade de foot des Rigondes où il était licencié. L’émotion était immense et palpable. C’est avec le visage crispé par la douleur que la mère d’Ibrahima menait le cortège en serrant dans ses bras la photo de son fils. Inconsolable, c’est comme si il était toujours présent auprès d’elle.
David, son ancien coach de football, parle d’Ibrahima comme un garçon discret à l’avenir prometteur. « Une personne simple et discrète au fort potentiel en football, c’est quelqu’un qu’on oublie pas. » dit-il.
La marche s’est clôturée avec un message de paix. L’oncle d’Ibrahima dit avoir pardonné le meurtrier de son neveu. La famille de la victime appelle au calme et souhaite que les violences cessent immédiatement.
Soukaïna Ghanimi