Ibrahima a 16 ans quand il est tué par un autre jeune de son âge dans la cité des Lilas. Ce nouvel épisode de violence territoriale passe largement inaperçu dans les médias. Ibrahima habitait à Bagnolet et a été poignardé par un jeune des Lilas, la rivalité de quartier comme moteur de violence. Pour les médias, c’est un autre jeune de quartier, comme tant d’autres, victimes de la violence généralisée des cités, à la fois proche, et loin de Paris.
Les photos et vidéos de la marche blanche organisée en hommage à Ibrahima le 25 septembre, relayée par l’activiste française Assa Traoré sur Instagram, ont été mon moyen de découvrir la tragédie.
En tête de cortège on voit les proches d’Ibrahima. Sa mère tient une photo de son fils, ses amis ont amené son t-shirt de foot où les mots « On ne t’oubliera jamais » ont été rajoutés, et beaucoup porte un t-shirt avec le visage d’Ibrahima accompagné du message de la marche : « Plus jamais ça ! »

Il s’agit de montrer son visage, de le brandir face à l’indifférence, face à la banalisation de la violence, et face à l’oubli général des quartiers dans les considérations politiques et sociales. Le meurtre d’Ibrahima n’est pas banal, la douleur et la peur des parents dont les enfants sont victimes des rivalités de quartier ne sont pas anodines. Les images de la marche blanche, calme et silencieuse, traduisent la volonté des habitants de Bagnolet, mais aussi des Lilas, et des autres quartiers : l’unité, la solidarité, et la paix sont possibles.
Emma Loiret
Que son âme repose en paix. Effectivement la violence au sein de certains quartiers est un fléau qui endeuille des familles. Je pense qu’il faudrait beaucoup plus de mediation, beaucoup plus d’évènements qui permettraient aux jeunes de différents quartiers de se réunir afin de pouvoir échanger et tisser des liens qui les empêcheraient d’en venir à s’entretuer. Faites un tour sur mon blog. Mavieenquartier.fr
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