Le premier confinement a créé un déséquilibre dans le rythme de vie des Français, générant des problèmes de sommeil, une diminution du bonheur et des symptômes de dépression, entraînant 23% des cas de dépression modérée à sévère et 27% de dépression légère, selon l’enquête réalisée lors du premier confinement par le projet Covid-19 SocioDistant.
Cette étude psychologique a été réalisée sur deux groupes d’environ un millier de personnes chacun, une enquête a été menée lors du premier confinement du mois de mars à avril et de nouveau lors du reclassement déclaré en novembre. Il est également prévu de le refaire en janvier 2021.
Sylvie Droit-Volet est professeure des universités, au Laboratoire de psychologie sociale et cognitive (CNRS / Université Clermont-Auvergne) et porteuse du projet de recherche Covid-19 SocioDistant a donné une interview pour le portail web de lejournal.cnrs où elle a parlé de deux points traités dans ce projet, d’une part comment ces personnes ont respecté les règles pour lutter contre la propagation du virus, et d’autre part les effets psychologiques que cette situation a pu générer dans la population.

Les statistiques de l’enquête ont montré que la plupart des gens ont suivi les règles, comme rester à la maison, porter un masque et prendre des distances sociales, ce qui est très positif. En revanche, dans le contexte émotionnel, la situation a eu un impact négatif sur les répondants, beaucoup d’entre eux ont commencé à avoir des symptômes de dépression. Le problème selon le professeur Droit-Volet est qu’on ne sait pas si la maladie sera temporaire chez les personnes touchées ou si elle laissera des conséquences émotionnelles à long terme.