Des milliers de centre-américains ont parcouru plus de 4500 kilomètres. Ces migrants fuient la misère de leurs pays espérant une vie meilleure avant de se retrouver entassés dans une « salle d’attente à ciel ouvert » faisant face à des conditions de vie pénibles.
Cuidad Hidalgo, Mexique. UESLEI MARCELINO REUTERS
Aux alentours de la mi octobre des milliers de personnes, majoritairement du Honduras, mais aussi du Salvador et du Guatemala, passent la frontière entre le Guatemala et le Mexique pour entamer leur périple jusqu’aux États-Unis. Ces centre-américains fuient la violence (le Honduras serait le pays le plus violent de la planète) et la précarité (7 honduriens sur 10 vivraient dans la pauvreté d’après la Banque Mondiale). Depuis plusieurs mois des caravanes se forment pour atteindre les États-Unis, mais c’est la première fois que ce phénomène connaît autant d’ampleur.
Sur la route, entre Niltepec et Juchitan. REBECCA BLACKWELL AP
Ces migrants se sont réunit en caravane pour arriver jusqu’aux États-Unis. Ce déplacement est encadré par des services d’ordre qui indiquent le chemin et veillent sur le bon déroulement de la marche. Cette forme d’organisation permet de mieux assurer la sécurité des voyageurs et de faciliter l’obtention de moyens d’hébergement, de nourriture, de vêtements, ainsi que la médiatisation du phénomène.
Tijuana, Mexique. HANS MAXIMO AP
Après un mois de marche, le cortège est enfin arrivé à la frontière avec les États-Unis et des demandes d’asile ont été déposées. Fin novembre des centaines de migrants ont manifesté leur ras le bol de la situation d’attente et ont tenté de franchir la frontière, ils ont été repoussés par les forces de l’ordre étasuniennes avec des gaz lacrymogènes. Dans une tentatives de limiter les demandes d’asile, les autorités de San Ysidro ne traitent que 40 à 100 dossiers par jour. Aujourd’hui les migrants sont dispersés au Mexique faisant face à des intempéries frappant le pays.
Hadjer Reggam